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lassitude

 

si j'en avais encore le temps

je prendrai place dans le convoi

direction le soleil couchant 

qui recouvre l'Au-delà

 

je m'en irai subitement,

je dégagerai, vois tu?

vers les nuages bourdonnants

et les vertes prairies du dessus

 

je ferai mon voyage

suivant les sentiers cristallins

qui me guideront dans mon pèlerinage

comme la route guide le forain

 

vers l’intérieur du chaos

bravant pluies et ouragans

je penserai installer dans mon château

"si j'en avais encore le temps..." 

 

 

 

 

 

 

 

​

Le cycle du papillon

​

La lune brille de milles feux

et de ces feux éclaire ses cratères

et quand il passe devant ses yeux,

ses ailes, de mille feux, s'éclairent

 

Par ces ailes, il symbolise l'envole

dans ce jardin d'éternel

où les âmes libres caracolent,

les cœurs se fêlent

​

sur les arbres reposent les cocons

fœtus divins des bêtes ailées

allégorie du cycle des saisons

automne, hiver, printemps, été

 

de ses formes nobles et élégantes

il épouse le contour des constellations

et défit la lune qui, de lumière, enfante

ainsi continue l'évolution

 

ses ailes battent et le temps passe

à l'ombre des arbres qui fleurissent

mais son corps entier s’efface

au son du cadran lisse.

 

26/08/2012

 

 

 

 

 

 

 

​

l'alchimie de la nature

 

dans ce taillis d'arbres et d'herbes fines,

entre les cyprès et les violettes,

entre les cerfs et les fauvettes,

je recherche mes racines

​

en communion avec la nature,

cette forêt vierge de tout,

hors de ce monde de fous,

revêt sa plus belle parure.

 

en hiver, quand se lève le vent,

dans ce paradis éveillé,

même quand les feuilles sont tombées,

revêt son manteau d'argent.

​

 

 

 

 

 

 

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​

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​

 

 

l'envol

 

couloir d'ombre

champ de brume

sentier sombre

grande dune

aile d'oiseau

tu es libre

pas un mot

pour me suivre

pied à terre

prisonnier

tu te libères

pour t'envoler

 

 

 

 

 

 

 

 

​

La lave

 

Le vent doucement se lève

Sur cette vallée moribonde

Les arbres se vident de leur sève

Sur les pointes de la montagne qui gronde

 

Elles avancent parmi le feu

Qui recouvre le sommet de ce monument.

Cette tête pointue transperçant les cieux

Le magma ce lac sanglant

 

Flamboyant, brûlant les êtres

Coincés, innocents et muets

Dans leur corset végétal, inerte

De la destruction, la nature née.

 

26 novembre 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Atmosphère

 

Hô ! Charmes délaissés,

Agitez vos branches d’été,

Agitez vos feuilles séchées

Au doux vent chaud des prés.

 

Laissez la brume du matin,

Froid et glacial venin,

Délicatement se poser

Sur vos membres torturés.

 

Laissez le cycle des saisons

S’abattre sur vos troncs,

Laissez votre bois craquer

Au son du vent déchaîné.

​

Laissez l’orage blafard

Heurter votre corps épart,

Laissez le tonnerre faire vibrer

Toute cette nature enchantée.

​

Entendez-vous ces murmures

Clairs comme la dorure

S’échapper de ces êtres fouettés

Par le vent déchaîné ?

 

Entendez-vous murmurer

Ces êtres drainés

Ces animaux fantomatiques

Aux pensées oniriques ?

 

Sous l’averse clapotante,

Dans ces ondes envoûtantes,

Entendez-vous, voilé

Le cri des âmes enfermées ?

 

 

 

 

 

 

 

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