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Le thanatopracteur

 

La vie vaut-elle la peine

Cet espoir si vain

Cette affreuse gangrène

La mort arrive enfin

 

Délivrance demandée,

Étendu sur le drap

Je ne peux que vous souhaiter

Qu’il ne pleuve pas

 

Je suis thanatopracteur

Je ne juge pas votre sort

Je suis le bienfaiteur

Le bienfaiteur des morts

 

A la morgue désaffectée

Je déplace les corps

J’ai même fini par oublier

Comment c’était dehors ?

 

Allongé dans cet enfer

Où ne nait que la folie

Où meurent enfants et mères

e veux plus rester ici

 

Je suis thanatopracteur

Je ne juge pas votre sort

Je suis le bienfaiteur

Le bienfaiteur des morts

 

La corde entre les mains

Je ne fais que serrer

Je ravale mon chagrin

Je ne veux plus penser

 

Malgré ma volonté

A chaque fois que je serre

Ça m’oblige à repenser

Avant de retrouver la terre

 

Je suis thanatopracteur

Je ne juge pas votre sort

Je suis le bienfaiteur

Le bienfaiteur des morts

 

Mon corps tombe lourdement

Sur le marbre des tombes

Dans cet air de dessèchement

Dans ce silence de catacombe

 

Quel orgasme, quel plaisir

D’essayer de s’ôter la vie

Quel désastre, pas d’avenir

Pour ceux qui travaillent ici

 

Je suis thanatopracteur

Et c’est cela mon seul réconfort

Prendre soin de ceux qui meurent

En attendant ma propre mort

 

20/06/2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Peste noire

 

Moi, je les vois de loin

Ces démons sans visages,

Empotant les défunts

Pour leur ultime voyage

 

Le soleil brille et le vent est doux,

Les nuages viennent à ma rescousse,

Tandis que les hommes restent fou,

Je ressens les premières secousses.

 

La terre vient juste de se fendre

Nous en subissons les conséquences

Nuée de boue et nuages de cendre

La damnation est sur nous, méfiance.

 

Moi, je les vois de loin

Ces démons sans visages,

Empotant les défunts

Pour leur ultime voyage

 

Je ne cherche pas à vous mentir

La peur me pris, ma peau se froissa

De tout leur assaut, c’était le pire

Soudain l’un d’eux s’approcha de moi.

 

 

Rien n’est plus horrible que la peste

La douleur, tel une lame, me transperça

A ce jour mon corps est le seul reste

 

Moi, je les vois de loin

Ces démons sans visages,

Empotant les défunts

Pour leur ultime voyage

 

Je ne vois plus rien, je suis aveugle,

Un jour, comme tous, la mort me prendra

Tel l’âme d’un fusillé, je beugle

Je suis seul attendant le trépas.

 

Les cadavres jonchent le sol pale

Le ciel se fend, la terre vacille,

A ce moment la douleur m’empale,

S’élève à l’unisson de la nuit.

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Pulsions animales

(Réalisé pour poésie en liberté 2012)

 

Dans mes vers s'éparpillent

Les caractères torturés de mon âme

Mon sang dans ce sable se tarit

Feu follet parmi les flammes

 

C’est à vous que je veux confier

L’histoire macabre et blafarde

De mes songes embrumés

Tranchants tel une hallebarde.

 

Mon penchant pour le sordide

Est le leste qui empêche mon envol

Et me scelle en ce lieu vide

M’interdisant l’accès, à moi âme frivole.

 

Le temps s’écoule, Enfermé chez moi

Ressassant mes noirs desseins

Serré, mal à l’aise dans ma chemise de soie

Je traque mon noir festin

 

Le fou face à son espace naturel

Qui ne cesse de chasser

Les belles et sensuelles femelles

Qui gambadent dans les prés.

 

Bloqué dans mon monde,

Je ne peux faire autrement

Me délectant de ces instincts immondes

Que voulez-vous, Je suis gourmand.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réquisitoire contre le monde

 

L’essence du malheur repend

Dans les eaux polluées de ma vie

Cette fois, je le ressens

Tout est fini, adieu la vie

 

J’ai sué sang et eau

Et ramé dans cet océan

Où la vérité ne produit que des mots

Et fait de ce fleuve un fleuve de sang

 

A jamais désespéré

Plongé dans cette étrange substance

A jamais mort et emporté

Dans les tourments de ma déchéance.

 

Mon regard est le néant

Mon jugement est le chaos,

La vengeance des gens

Est une lame dans mon dos.

 

L’image même du Paradis

Est un présent qui m’écœure.

En haut, tout le monde rie

En bas, les gens meurent.

 

Demain j’enlèverai l’espoir

Des mes rêves éphémères

Seuls resteront la beauté du soir

Et le mal de ce monde amer.

 

 

 

 

 

 

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La comptine du clown

 

Il était un clown sous le grand chapiteau

Faisait rire les ados et les marmots

Égaillaient leurs jours des ses calembours

Et donnait aux gens tout son amour

 

.Mais quand était venu l’heure de rentrer,

Le soir traçait ses mots putréfiés.

Retraçait l’horreur dans ses vers mourants

Ces moments où le désespoir tranchant

 

S’abattait sur ce clown aux mains nécrosées

Que la vie avait fait se gâter.

Il écrivait ces macabres mélodies

Du coté sombre de sa vie moisie.

 

Il se morfondait dans des pleurs de haine

Ceux qu’il refoulait sur la scène.

 

Bien trop facile est se moquer

mais c’est ces vers que vous lisez

 

Mes vers racontent mon histoire déchue

Mon récit à moi, clown aux rires perdus.

 

 

 

 

 

 

 

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coeur au supplice

 

Que ce soit le printemps ou l’été,

Le vert des feuilles ou le jaune des prés

L’instant si las, c’est le temps qui passe

Jour après jour c’est ses bras qui t’enlacent

 

Ce sang qui coule dans tes veines

Cette eau calme et souterraine

Contrastant avec la douleur et la chaleur

De ce feu qui anime mon cœur.

 

Le tiens est éteint à tout jamais mort

Tandis que ans toi, meurt encore.

Goutte après goutte tu as finit pas te noyer

Te délectant de cet amour passé

 

Tel une fleur ou un fruit, tu as vieillit

Immortalisant l’échéance, la fatalité de la vie.

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